CORDE VOCALI

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  • 20 avril 2020

CORDE VOCALI, 2020

métal – verre – dentelle
(Galerie RX, Paris)

Pauline guerrier propose un projet global mêlant la sculpture, la fresque, le vêtement, le chant, pour créer une mise en seine qui ne dissocie pas les Mondes. Les oeuvres se présentent sous la forme de panneaux entre décors et tableaux, à la recherche de paysages abstraits empreint de courbes et de lignes qui illustreront et accompagneront le chant d’Erwin Aros. Ces fresques inspirées des planches anatomiques du larynx et de l’ensemble de l’organe de la voix ont été intégralement réalisées à la main, en utilisant et retravaillant les textiles de la maison forte forte, véritable chercheur et inventeur de matières. Pauline Guerrier cherche continuellement à évoquer les problématiques d’identités, du corps et de l’esprit. Pour ce Projet, elle évoque ces questions dans la partie la plus dématérialisée et intime qu’elles représente, à Travers l’organe de la voix. « Nous possédons deux voix: Celle qui nous indiquera le chemin et celle qui nous permettra de nous exprimer. Pourtant l’une ne se dissocie pas de l’autre. Leurs constructions parallèles sont soudées. » Dans les deux cas, la voix est l’empreinte de la direction de l’âme, de nos émotions, de notre identité et de nos constructions corporelles. Ici c’est l’exploration des sens, du plaisir du corps et de la sexualité qui nous intéresse et qui seront décrits en trois actes chanter pendant la performance du 2 avril prochain. La naissance: la fragilité de l’être, illustré par trois fresques qui accompagneront l’interprétation de « Humana Fragilita » de Monteverdi par Erwin Aros. La mue: Nous évoquerons ce passage troublant où le corps se transforme et se dessine. C’est le moment de la bataille avec soi, c’est un passage où le corps est tiraillé et où les désire s’exprime, les hormones et la testostérone réveillent l’animal qui est en nous. Ce passage sera illustré par deux grandes Fresques et le magnifique morceau de Purcell intitulé « Tis Nature’s Voice » que Erwin Aros interprétera. L’acceptation: La troisième partie évoque la plénitude, l’acceptation du choix et du plaisir sexuel qui en découle pour enfin trouver la paix. Puis il y a la douceur accompagné de deux fresques qui viendrons couvrir l’espace dans toute sa hauteur, illustré par l’interprétation de Erwin Aros de « La Barqueta » composée par Reynaldo Hahn à Venise. C’est par la trinité que cette recherche vient à s’exprimer, tant dans la composition des trois actes que dans ce qui y participe. La musique, les fresques et le tissu qui habillent le corps et la toile ne font plus qu’un: une union qui nous invite à interroger les plaisirs et les désirs qui nous animent et forgent nos identités. Cette performance, à la rencontre des arts vient s’inscrire dans le présent et vient poser la question du genre, de l’identité et de sa liberté.